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30 septembre 2016

Gabon : qui sont ces jeunes qui votent le PDG ?

Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) est une structure qui règne au Gabon en main de maitre depuis 1968. Ce parti a pris en otage l’avenir de plusieurs milliers de gabonais. Mais malgré sa stratégie destructrice, des milliers de jeunes gabonais optent pour sa pérennisation. Qui sont ces jeunes et pourquoi ils le font ? C’est la réponse que nous allons donner tout au long de cet article.

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Le choix n’est jamais neutre. Car choisir un produit par rapport à d’autres cache une raison valable et justifiée. Le choix est un acte volontaire dans la forme et involontaire dans le fond. Dans la forme, l’on sous-entend que celui qui choisit à une certaine liberté de choix en fonction de l’utilité des produits  en concurrence. Mais tenez-vous bien ce choix n’est jamais aussi objectif que l’on peut y penser.

Parfois on choisit par nécessiter, c’est le cas de celui qui choisit un produit bon marché par faute de moyen. L’autre qui est obligé de prendre un produit onéreux pour faire plaisir aux autres. C’est le cas des nouveaux riches qui changent souvent les modes de consommation au Gabon car il faut montrer les sens extérieur de l’aisance.

Disons que ces cas de figure ne peuvent  expliquer clairement la logique du choix. C’est sur ce volet qu’intervient le deuxième aspect  pour comprend l’autre  dimension du choix qui est basée sur le fond. Les jeunes qui votent pour le PDG ont des traits multiples. Les premiers sont avant tout des opportunistes, ils sont à la recherche du mieux-être, l’aisance. Cette quête de l’opulence les amènent à faire un choix peu importe les effets néfastes d’un tel acte sur les autres. Ils sont prêts à tout risquer pour atteindre leur but peu importe les critiques.  Ils sont prêts à tout même de se séparer de leurs amis et parents pour leur confort personnel.

Pour eux, l’argent règle tous les problèmes, ce n’est pas faux, car les gabonais ont déifié l’argent. La morale ne compte pas puis que c’est  celui qui de  l’argent qui  a aussi le pouvoir de faire faire et de faire dire. On achète tout avec l’argent au Gabon c’est pourquoi ils se demandent à quoi sert d’être intègre ?

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Dans ce choix basé sur les opportunités, le PDG n’est pas neutre, car sa stratégie marketing  repose sur la misère. La pratique du don et le culte de la personnalité font légion.    Pour eux, le PDG entendez par là le système Bongo est une marque qui vend tout au peuple affamer. Une faim intellectuelle et spirituelle qui favorise la captation des esprits faibles.

Oui, il n’est pas fortuit de penser que ces jeunes sont victimes d’une manipulation sortie des têtes des idéologues. M. Eric Dodo Bouguendza enseignant au département des sciences du langage de l’Université Omar Bongo est le maitre à penser de cette philosophie captive.  Le premier principe est que l’on ne peut réussir sans le soutien d’un pédégiste.  Ils ont la réponse à tout, le travail c’est eux, alors si tu veux travailler demande à un pédégiste et non à l’Etat. Le Gabon ne peut plus aider ses jeunes qui ne passent pas par le PDG. Avoir un poste budgétaire à la Fonction Publique sans l’appui d’un pédégiste relève d’un miracle mieux de la magie. La seule voie de contournement reste la corruption et en le faisant ont devient comme les pédégistes aussi.

Les passes droits sont au cœur du système et ces jeunes l’ont compris et c’est pourquoi, ils prennent les raccourcis en votant et en s’affichant pour les pédégistes. D’ailleurs, le fait de s’exposer avec les habits du PDG et defendre ses idées est un signe de loyauté. C’est surtout un  acte  par lequel ces jeunes  montrent à leur parrain qu’ils sont prêts à tout pour le parti. Un test de bravoure qui les sépare de toute logique de penser. Ils s’approprient  l’idéologie du PDG en adoptant le discours selon lequel, ceux qui critiquent le PDG sont des envieux et  les crèves de la faim.   

Mais détrompez-vous, ces jeunes sont aussi intelligent que d’autres, la preuve dès que leurs parrain est en méforme ou bien démissionne du PDG, ces mêmes jeunes retrouvent la conscience et  tiennent des beaux discours en dénonçant ce qu’ils cautionnaient hier. Beaucoup de ces derniers  sont dans l’opposition aujourd’hui comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Mais ils sont aussi dangereux parce que leur logique de lutte reste la même c’est-dire préserver les intérêts personnels.

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A côté de ces jeunes, se trouvent les derniers, les affamés et désœuvrés. C’est le gros des effectifs de l’UDIS d’Opiangha, L’AJEV de Lacruche et de l’UJPDG. Ils sont composés des fumeurs de chanvre et braqueurs. Pour ces jeunes, le fait d’avoir pour ami  Tété reste une sorte de protection. Mais chers lecteurs, ces jeunes comme les premiers sont des fabrications du système Bongo-PDG. En sacrifiant leur avenir, le pouvoir sait qu’ils finiront par revenir se prostituer par le canal des jeunes opportunistes qui écument les quartiers. Ils créent les associations pour recruter cette cohorte de lumpenprolétariat.

 

A chaque élection ils votent le PDG à cause de l’argent et  comprenez par vote le fait de porter les tee-shirts et autres gadget  devant les medias. Le PDG n’a pas besoin d’électeur mais de foule car c’est elle qui justifie par suite le coup d’Etat électoral. 

Alors comment faire tomber ce système inique qui chosifie la jeunesse du Gabon ? Cette question est aussi profonde que la réponse peut être multidimensionnelle.

Le premier constat est que le Gabon ne dispose pas des hommes politiques par conviction. Car beaucoup sont rentré en politique par frustration ou par opportunisme. Cela est tellement visible aujourd’hui par le niveau trop bas du discours politique gabonais. C’est pourquoi, il faut que la société civile joue pleinement son rôle de sensibilisatrice de masse sur la culture politique et les enjeux du vote. Cette sensibilisation fera naitre une conscience de classe  qui à son tour fera tomber les  accueilles. Par la suite  ils vont se révoltés contre les jeunes opportunistes du système Bongo-PDG.

Il faut arrêter de parler avec émotion, le discours dénonciateur et moraliste sur ces jeunes ne va rien changer. Il faut prendre le temps pour expliquer aux profanes les conséquences de leur choix sur eux-mêmes ensuite sur la collectivité. Il faut les comprendre pour mieux les aborder  car sensibiliser ne signifie pas ici montrer que le pays est mal géré, où que les Bongos sont méchant c’est ce que tout le monde sait. Il faut avoir une autre méthode, nous reviendrons sur ces dernières plus-tard dans un article.

Pour le moment nous attendons vos réactions.

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